Coronavirus : Guerre sanitaire ?

Acte II : Les mémoires familiales.

La psychogénéalogie traite le cas d’un individu dans l’ensemble des systèmes qui le composent. Son premier système connu est le système familial et c’est le plus important car c’est celui qui lui assure sa survie. Chez nos ancêtres préhistoriques l’homme seul ne pouvait pas s’en sortir dans la nature, il dépendait de son clan. C’est encore ainsi que notre cerveau archaïque distribue les priorités aujourd’hui. Le clan est le constructeur du lien d’amour sans lequel nous ne pouvons grandir et nous développer.

La famille lègue ses découvertes, les leçons qu’elle tire de la vie pour le bénéfice de sa descendance qu’elle cherche instinctivement à pérenniser dans la plupart des cas. Les mémoires de guerres vivent en nous au delà de notre volonté et viennent faire renaitre des comportements qui s’activent comme les fantômes venus hanter nos châteaux pour nous rappeler leur malheur. Aujourd’hui on nous parle de guerre, de combat, de personnel au front, en première ligne, on cite des héros et peut être bientôt élèvera-t-on des monuments aux morts pour la patrie ?

L’Autorité nous fait mettre les pieds dans le plat. On croyait vivre en paix, on avait crée des alliances entre pays voisins pour ne plus revivre ça. Mais voilà qu’on nous invente une guerre d’un nouveau genre : La guerre bactériologique ! Mais rappelons-nous qu’une guerre c’est un combat entre humains. Alors ne nous trompons pas de cible en visant les virus qui sont, tout comme chaque individu sur cette planète, indispensables au microcosme vivant.

Les mots ont été dit et comment vous ont-ils affectés ? Comment ne pas se laisser embarquer par les émotions et engendrer des réactions d’un autre temps ? La dernière guerre s’est finie il y a 70 ans et elle existe en nous par les liens intergénérationnels construits depuis notre enfance. Bien d’autres guerres précédentes nous touchent aussi dans le transgénérationnel et ainsi, de lien en lien, des croyances et automatismes se consolident et se défont. Les mots des médias aujourd’hui nous renvoient donc à ce que nous avons entendu et appris de la destruction, du combat, de la mort collective, de la peur de mourir, des séparations violentes, de l’isolement forcé, de l’emprisonnement… Mais ils nous renvoient aussi à notre façon d’agir par rapport à ces mémoires :  choisissons-nous de combattre, d’obéir, d’être solidaire, de nous méfier, de nous aimer plus encore, d’être fort, d’être juste, de sauver sa peau ? Si certains ont dévalisé des supermarchés, abusé dans leurs choix de courses en privilégiants certains achats semblants inappropriés ce n’est pas un hasard, c’est la conséquence de leurs instincts de survie. Tout comme d’autres sont partis à l’attaque de masques à revendre pour profiter de la peur du peuple. Que savons-nous du manque dont leurs aïeux ont le plus souffert ?
Pour certains ce sera le sucre, d’autres l’hygiène, d’autres les sucres lents, chacun de nos achats instinctifs a du sens et son origine. Le sucre et le lait remplacent le manque d’amour, les pâtes, le riz renvoient au au manque d’argent, au blé, à la famine aussi. Certains d’entre nous descendent d’une famille qui a connu la perte de leurs biens par la confiscation ou le feu, certains ont dû fuir leur pays, se cacher chez des hôtes solidaires. certains ont résisté pour leur liberté au prix de leur vie souvent. Suivant l’origine de ces chocs il restera en nous un esprit de vengeance, de méfiance, de fatalité, de liberté, de débrouillardise. un sentiment d’injustice, un besoin d’aider les autres, de mettre fin aux massacres ou la violence… tout est possible car chacun de nous est unique et agit selon des schémas collectifs certes mais familiaux surtout.

Ce temps présent nous offre la possibilité de mettre en lumière ces mémoires inconscientes portées jusqu’à nous par ceux qui ont vu et souffert des guerres. En explorant quels ont été nos choix d’actions au début de cette crise et de cette entrée en confinement on peut mieux comprendre nos legs et si besoin les déconstruire s’ils ne sont pas efficaces pour nous permettre de vivre cette nouvelle ‘attaque’ sous un autre angle, celui de la paix.

On n’entre pas en guerre contre une maladie car la maladie est une création du corps pour nous faire sortir d’un état émotionnel nuisible au fonctionnement de notre être physique et psychique. Etes-vous en guerre contre vous-même ? La maladie vient nous montrer ce que nous n’arrivons pas à mettre en conscience, elle nous demande d’entrer pas à pas dans un processus de transformation intérieure, transformations de nos croyances précédentes, de nos habitudes, de nos addictions. Tant que l’humain voit la maladie comme un ennemi à combattre, il continuera de sentir sur lui l’injustice et restera dans une position de victime qui ne lui permet pas de se transformer pour se libérer et accéder au meilleur de lui-même.
Je vous souhaite à tous d’user de toutes les positions pour regarder les maladies sous tous les angles, l’angle de la biologie, de l’analyse psycho-émotionnelle des maladies, l’angle de la médecine énergétique, l’angle de la médecine spirituelle et d’autres que j’oublie certainement. Ce sont ces combinaisons qui feront passer vos expériences à des vérités riches et ancrées basées sur des faits et des résultats.

Je vous souhaite de regarder ‘en conscience’ ce monde qui mue, sous tous les angles avec patience et détermination tout en protégeant vos valeurs et votre liberté de penser.

Véronique FRESLON, pour Libres Racines, avril 2020.