Coronavirus : Guerre sanitaire ?

Acte I : Les mémoires collectives.

La psychogénéalogie traite le cas d’un individu dans l’ensemble des systèmes qui le composent. Bien souvent je vous parle du système familial mais celui-ci appartient à un système sociétal et culturel dans son époque : l’Inconscient collectif.

Le choc que nous traversons aujourd’hui à l’échelle collective nous ramène à des répétitions vécues collectivement. La dernière épidémie en date est la Grippe Espagnole qui s’est terminée en 1919 mais notre vocabulaire et nos expressions populaires renvoient encore aux épisodes de Peste et de Choléra des siècles précédents. Ce que nos prédécesseurs ont vécu était bien plus dévastateur et terrifiant et a servit à nous léguer une empreinte de peur et de dégout face aux microbes en tout genre, une  crainte la plupart du temps bien exagérée. Mais c’est aussi en matière de sens que les mémoires se répètent.

L’Histoire montre que les explications données aux épisodes d’épidémies se sont toujours dessinés en trois grands raisonnements :
– une pollution atmosphérique (les épidémies se propageant dans l’air ou l’eau),
– des semeurs de contagion complotants pour disséminer des populations,
– le châtiment divin bien mérité du mal qu’engendrent les pauvres pêcheurs que nous sommes.
Aujourd’hui encore nous n’écartons aucune de ces possibilités. Elles reviennent sur le devant de la scène.Vues sous l’oeil de l’évolution nous examinons les virus et leur propagation dans l’air de manière scientifique pour mieux comprendre leur mécanisme et donner du sens à leur expansion, en même temps nous nous méfions de ceux qui ont laissé s’installer cette propagation et ceux qui nous enferment tout en étant conscients de notre responsabilité et des dégâts que nous avons infligés à la nature en tirant les conclusions que celle-ci revient nous donner ‘un avertissement’. Oui encore aujourd’hui ce sont les recherches de sens qui dominent le collectif. Ces trois points de vue ne doivent pas être distingués mais confondus pour donner une vision d’ensemble de l’état des lieux. Toutes les pierres posées à un édifice forment l’édifice. Ce n’est pas seule l’oeuvre du mur Nord ou Sud. Il n’y a pas une vérité mais un enchevêtrement de vérités qui ensemble donnent sa force à l’événement.

Je viens ajouter à ces justifications quelques petites précisions relatives à notre évolution de conscience afin de voir toutes les pierres de l’édifice. Deux questions m’ont particulièrement interpellée.

1. Sommes-nous en train de vivre une pandémie comme nous l’annonce officiellement les chefs d’État et les médias ?

Dans chaque épidémie c’est la peur de mourir, comme une fatalité à laquelle on ne peut échapper, qui fait le plus de dégâts. Le corps cherche des solutions de survie, d’échappatoire, met en place de nouvelles stratégies cellulaires dont les conséquences biologiques peuvent être si lourdes à en guérir que la personne n’a pas la force de surmonter son stress et sa maladie. La peur de mourir est à notre époque propagée à grande échelle par les médias du monde entier. L’information dominante ajoutée à l’autorité gouvernementale font circuler la peur et ravivent les mémoires d’épidémie endormies dans nos cellules et dont nous avons tous, selon nos croyance et les souffrances engrammées, un protocole de survie adapté à nos ancêtres dans leur époque. Pourtant ce qui a fonctionné à une époque donnée ne devrait pas fonctionner dans la notre où la Science, la Connaissance et la Conscience évoluent vers des buts communs. La peur est donc un facteur d’accélération de la croissance du virus et elle est relayée par les médias. Essayons d’observer avec discernement le pouvoir de l’information :

Actuellement nous ne sommes pas les témoins oculaires de l’épidémie car nous ne voyons pas nos voisins et amis mourir les uns après les autres, ce sont les médias qui nous installent dans ce film à grand spectacle à coup de chiffres et de noms célèbres qui s’éteignent, à coup d’interviews du personnel soignant accablé et stressé face à cet afflux de population en détresse. Nous vivons l’épidémie VIRTUELLEMENT, de la même façon qu’au cinéma un grand film nous emporte dans un flot d’émotions alors que ce n’est pas notre réalité propre. Notre réalité, c’est que notre cerveau conserve des mémoires des peuples, des villes et familles décimées et qu’on porte certaines croyances et jugements sur le sujet. Jusque dans chacune de nos cellules nous vivons les événements comme si la menace était de la même ampleur que par le passé. Nous sommes figés du même sentiment d’impuissance et ce stress peut avoir des conséquences malheureuses sur notre biologie interne.

Ce que l’on absorbe des informations extérieures va fonder notre vision de la réalité. Or, si vous faites partie des personnes confinées les seules informations externes que vous pouvez obtenir sont celles des médias et de la presse mondiale. Ce que nous pensons de la réalité des hôpitaux et du confinement correspond à ce que les médias nous donnent comme information. Celle-ci n’est donc qu’un point de vue sur l’ensemble et biaise notre opinion et notre rapport à la réalité. Dans le monde entier le même fonctionnement s’installe, parce que la presse est dorénavant mondiale et qu’il n’y a plus de frontière. La peur collective s’est installée dans les pays encore peu touchés et a permis des mesures similaires pour rassurer des populations méfiantes de leurs autorités locales et en demande de plus de protection. On peut se demander aussi de quoi nous avons si peur pour favoriser l’arrêt des activités économiques et éducatives ? De quoi nous sentons-nous le plus menacés dans le monde que nous avons crée ?

A la question de la pandémie, beaucoup d’informations erronées ou détournées circulent alors il est important  de garder une réserve face à tout type de preuves que vous recevez car vos croyances seront basées sur les véracités auxquelles on voudra vous faire adhérer. Un point de vue juste et raisonné ne peut être basé sur ce qui est transmis par les autorités extérieures. Regardez autour de vous, suivez vos intuitions et faites-vous une opinion sous réserves. Observons actuellement avec un certain recul cet épisode grave de notre Histoire. Les vérités sont à venir avec le dénouement, comme le calme vient après la tempête, puis le rayon de soleil pour y voir clair sur le carnage effectif de l’attaque virale.

2.  S’agit-il bien d’une guerre ? et contre qui ?

De tout temps c’est par la coopération que l’homme a pu survivre. Face à l’animal dangereux, les tribus offensives, les envahisseurs débarqués d’outer-mer. Il faut être unis ensemble dans le même but pour se protéger et vaincre. Pour en arriver à la guerre, les chefs ont d’abord négocié. Mais quand justice ne saurait être faite c’est par la violence que s’exprime celui qui doit défendre ses valeurs au prix de la vie de son oppresseur. Si l’on superpose les faits historiques à cet état de faits on s’accorde sur le principe que les guerres sont le dernier recours pour défendre des valeurs qui peuvent être déstabilisées voire annihilées par des oppresseurs sans pitié. Dans cette guerre au virus on nous demande d’être solidaires, de vaincre ensemble pour défendre nos valeurs de vie face à un virus impitoyable. Voici donc un oppresseur ciblé. Et quelles valeurs défendons-nous face à lui ? la vie n’est pas une valeur, c’est le terreau des valeurs. Difficile de parler de valeur lorsque l’ennemi n’a pas conscience humaine. Biologiquement, un virus n’est pas un ennemi car il a sa place et sa fonction dans la nature. En fait notre façon de le décrire est le parfait miroir de ce que nous sommes à l’échelle collective : des virus invasifs qui gagnent du terrain, sous un certain angle de vue. Si le virus est si dangereux ne devrions-nous pas avouer être de dangereux virus également pour la nature ? Celui qui se sent victime doit aussi prendre conscience qu’il est en même temps le bourreau d’un autre. Pas de noir sans blanc, pas d’ombre sans lumière.

Si l’on cherche un oppresseur à taille humaine devant nos portes il suffit de se demander quelles valeurs sont actuellement mises sous clé ? privation de liberté, de droit de réponse, privation de revenus pour ceux qui vont être sans ressources après cet épisode….Sommes-nous face à des États monarchiques ? Quelle démocratie est défendue lorsque les individus ne sont pas écoutés, ni les spécialistes ? Le premier confinement de cette crise vient de Chine, dont la culture de dictature fonctionne car elle fait passer le collectif avant l’individuel. Nos gouvernants se sont servis du modèle d’une dictature pour l’appliquer chez nous. Et dans la peur l’homme cherche les sages qui lui apporteront les bons conseils. Au nom de la solidarité, sommes nous capable de voir si nous sommes représentés par des sages qui agissent dans l’intérêt collectif ? Qui gouverne notre Inconscient collectif ? Dans la peur on ne peut que faire confiance aux chefs d’États car ils représentent notre dernière protection alors plutôt que d’éduquer et d’inviter à se protéger, certaines autorités choisissent un lexique suffisamment fort dans la mémoire collective du peuple, la guerre,  pour l’inciter à la docilité et la soumission au confinement.

En psychogénéalogie l’analyse symbolique donne tout son sens aux événements et aux choix qui nous traversent car l’inconscient va mémoriser des symboles et les utiliser comme messages pour l’espace conscient, le mental . Et c’est en regardant plus près ce virus doté d’une magnifique couronne de pointes que la symbolique entre les décisions gouvernementales et le virus s’éclaire : Qui règne et détient le pouvoir sur cette planète ? Qui veut porter la couronne actuellement ? Ce virus nous apporte des réponses sur notre monde et ses gouvernances actuelles par la réaction qu’il vient susciter dans le rapport au pouvoir et à l’argent des décisionnaires de nos populations affaiblies et soumises à leur contrôle. 

Ce virus vient nous éclairer sur une réalité qui demandait à être mise en lumière alors restons vigilants et attentifs de garder et de réclamer l’usage de notre pouvoir.

Véronique FRESLON, Libres Racines, avril 2020